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Nouvelles recommandations, nouveaux indicateurs et leurs définitions

Dr AKKARI Mohamed

ORL pédiatrique,Chirurgie ORL et Cervico Faciale pédiatrique, Cabinet ORL 34, Clinique Saint Jean-Sud de France, Ancien Praticien hospitalier au CHU de Montpellier et à l'Institut Saint Pierre de Palavas, Coordinateur Régional du Dépistage néonatal des troubles de l'audition en Occitanie Est au sein du Réseau de perinatalité Occitanie (RPO) de 2014 à 2023

L’état des lieux en France après 10 ans de dépistage auditif (présenté dans ce même
colloque par le Dr Catherine Durand) a souligné l’hétérogénéité des pratiques, qui concerne
également les indicateurs du dépistage utilisés et leur définition.
Un groupe de travail issu de la Fédération Française des Acteurs du Dépistage Auditif
Néonatal (FFADAN) a donc été constitué, avec pour objectifs de proposer une série de
nouveaux indicateurs répondant aux critères suivants :
• Définitions partagées par tous au niveau national et construction identique
• Adaptés au regard de l’expérience
• Adaptés aux propositions de recommandations FFADAN
• Pouvant évaluer les modifications de pratiques attendues
• Permettant de fournir des données nationales en continu
Nous présentons à travers cette communication le fruit du travail de ce groupe de travail,
destiné aux pouvoirs publics, aux opérateurs du dépistage, mais aussi aux constructeurs de
logiciels susceptibles de proposer des supports dans ce domaine.

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Avantages et inconvénients du bilan génétique précoce chez le tout-petit

Dr SEREY-GAUT Margaux

Généticienne clinicienne, Centre de Recherche en Audiologie - Plateforme Génétique, Service de Génétique Clinique - CRMR Surdités Génétiques,Fédération des services de médecine génomique des maladies rares, Hôpital Necker Enfants Malades - Institut Imagine, Paris

La mise en place du dépistage néonatal des troubles de l’audition permet un diagnostic très précoce des surdités congénitales. En conséquence, ces enfants sont reçus plus tôt en ORL pour la mise en place de leur prise en soin puis en consultation de génétique pour l’enquête étiologique.

En 2023, l’âge du patient à la première consultation dans le service de génétique de l’Hôpital Necker était de 3 ans et 3 mois pour les patients dont la surdité a été diagnostiquée à la naissance, contre 5 ans et 9 mois pour l’ensemble des enfants vus pour la première fois en génétique quel que soit l’âge du début du déficit auditif.

Faire un diagnostic génétique précoce a des avantages et des inconvénients.
Les avantages peuvent être regroupés en quatre grands thèmes :

– L’apport d’un pronostic sur l’évolutivité du déficit auditif (stable/évolutif/incertain).

– L’orientation de la prise en charge en terme de :
        o Réhabilitation auditive (indication d’implant cochléaire) dans les surdités fluctuantes, neuropathies auditives, diagnostic d’une évolution vers la surdicécité ;
        o Traitement par thérapie génique (gène OTOF).

– La recherche de signes associés dans les surdités syndromiques, que ce soient des malformations (cardiaque, rénale, cérébrale, osseuse) ou des dysfonctions organiques (ophtalmologique, rénale, thyroïdienne, troubles des apprentissages associés, etc).

– Le conseil génétique : pour une prochaine grossesse du couple, dépistage des apparentés.

Poser un diagnostic génétique précoce peut également avoir des inconvénients, que nous regrouperons en trois points :

– La réalisation d’analyses génétiques mal orientées et parfois non pertinentes si le bilan de la surdité n’a pas encore été réalisé : pas encore de réalisation d’une imagerie par scanner ou IRM, du bilan vestibulaire, pas de recul sur le neuro-développement.

– L’ajout d’un diagnostic génétique alors que le diagnostic de surdité est encore très récent, dont l’acceptation par les parents ou l’entourage en général est encore en cours, avec parfois une culpabilité parentale dans cette acceptation de la surdité s’il s’agit de variants génétiques transmis.

– Dans les surdités syndromiques, l’annonce aux parents de signes associés (troubles visuels, dysfonctions organiques, déficience intellectuelle) dont on ne sait pas s’ils arriveront, à quel âge, avec quelle sévérité.

En conclusion, les avancées technologiques et la mise en place de programmes nationaux de dépistage, que ce soit le dépistage néonatal des troubles de l’audition ou dans un futur proche le dépistage néonatal génétique, permet une prise en soin précoce des nourrissons, mais pose aussi la question de la temporalité efficiente de ce diagnostic génétique.

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Impact sur le neurodéveloppement des voies auditives en cas de surdité unilatérale congénitale

Pr BAKHOS David

ORL, CHRU de Tours

La réorganisation corticale suite à une surdité unilatérale congénitale est un processus complexe qui illustre la plasticité du cerveau. Lorsqu’un individu naît avec une perte auditive d’un côté, le cortex auditif de l’hémisphère non affecté peut se réorganiser pour compenser cette déficience. Cette adaptation se manifeste par une redistribution des fonctions auditives, où les neurones de l’hémisphère sain développent des connexions renforcées pour traiter les stimuli auditifs.

Des études neuroimagerie montrent que cette réorganisation peut entraîner une augmentation de la sensibilité auditive dans l’oreille fonctionnelle, ainsi qu’une amélioration de certaines capacités, comme la discrimination des sons. Toutefois, des défis subsistent : les individus peuvent éprouver des difficultés à localiser les sons, ce qui affecte leur perception de l’environnement acoustique. De plus, la compréhension du langage et l’intégration des informations sensorielles peuvent être compromises, car le cerveau doit s’adapter à une expérience auditive modifiée.

Ainsi, la réorganisation corticale met en lumière non seulement la résilience du cerveau face à des défis sensoriels, mais également les limites de cette plasticité dans le cadre de la perception auditive. Ce phénomène souligne l’importance d’interventions précoces et de stratégies d’adaptation pour maximiser les capacités auditives des personnes affectées.

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L’appareillage très précoce : particularités chez le très jeune enfant ; surdités unilatérales et bilatérales

KEROUEDAN Anne

Audioprothésiste pédiatrique, Anne Kerouedan Audition, Service ORL Hôpital Necker-enfants Malades, Trésorière d'ACFOS, Paris

RENARD Muriel

Audioprothésiste pédiatrique, Laboratoire Renard, Lille

L’appareillage auditif ultra-précoce est une opportunité essentielle pour stimuler le développement auditif et linguistique de l’enfant dès les premiers mois de vie.
Cependant, cette intervention précoce est confrontée aux limites des tests de dépistage et aux difficultés liées aux spécificités de chaque type de surdité.

La prise en soins auditive des nourrissons atteints de surdité, qu’elle soit bilatérale ou unilatérale, représente un défi multidimensionnel pour les audioprothésistes, qui doivent faire preuve non seulement de compétences techniques pointues, mais aussi de compétences humaines fines.

En effet, la qualité de l’appareillage adapté est fondamentale pour permettre un développement langagier et cognitif naturel et performant.

Ainsi, nous évoquerons l’importance de chacune des étapes du parcours patient, permettant d’atteindre cet objectif de performance, garantissant une prise en soins réussie.

Nous verrons comment obtenir avec précision les dynamiques auditives de chacune des oreilles de l’enfant. L’exigence de ce résultat garantira un appareillage auditif de qualité, d’emblée accepté et immédiatement performant.

Enfin, nous parlerons des défis supplémentaires que représentent les surdités unilatérales, sur les plans du diagnostic audiométrique, du port de l’appareillage et des tests d’efficacité.

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Place de de la génétique dans le dépistage néonatal de la surdité

Dr MARLIN Sandrine

Généticienne, Coordinatrice du Centre de référence « Surdités Génétiques », Fédération de génétique et de médecine génomique ; Hôpital Necker ; APHP centre, Institut Imagine ; INSERM U1163, Présidente d'ACFOS

Dr SEREY-GAUT Margaux

Généticienne clinicienne, Centre de Recherche en Audiologie - Plateforme Génétique, Service de Génétique Clinique - CRMR Surdités Génétiques,Fédération des services de médecine génomique des maladies rares, Hôpital Necker Enfants Malades - Institut Imagine, Paris

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Surdités moyennes : particularités diagnostiques : le point de vue du médecin

Dr ROUILLON Isabelle

ORL, PH, Hôpital Necker-enfants malades, Vice-Présidente d'ACFOS, Paris

Le dépistage néonatal de la surdité permet de repérer les pertes auditives légères à moyennes à partir de 35 dB. Les hypoacousies moyennes peuvent donc être diagnostiquées aujourd’hui précocement avec un âge moyen qui est passé de 4,9 à 0,8 ans (Fitzpatrick 2020). Néanmoins ces surdités restent un challenge tant du point de vue diagnostique que de la prise en charge. En effet ce sont ces enfants qui nécessitent le plus de rendez-vous de contrôle afin de préciser avec certitude les seuils auditifs. La présence d’un épanchement rétro tympanique peut compliquer le diagnostic de surdité permanente. Pour cela une pose d’aérateurs trans tympaniques peut être proposée dès 6 mois afin de pouvoir faire la part des choses entre une surdité moyenne permanente et une otite séro-muqueuse prolongée. L’accès à des tests électrophysiologiques objectifs en conduction osseuse (potentiels évoqués auditifs du tronc cérébral, PEATC, ou potentiels auditifs stationnaires, ASSR) permet aussi de différencier les surdités neurosensorielles des surdités de transmission. Ainsi parmi les enfants suspects de surdité légère à moyenne, 31 % ont vu leurs seuils se normaliser (Antoni 2016). Enfin il faut garder les parents mobilisés, car le fait que l’enfant perçoive des sons au quotidien à tendance à rendre plus difficile non seulement l’acceptation de ces bilans successifs, mais aussi du diagnostic de surdité permanente et de la mise en place d’une réhabilitation auditive précoce (25% de perdus de vus, Antoni 2016). Un accompagnement des patients et de leur famille par des professionnels formés aux spécificités et aux enjeux de ces surdités moyennes est indispensable. 

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L’éducation auditive : de la détection à la discrimination de la parole, un enjeu dans la mise en place du langage oral chez le tout-petit porteur de surdité

REINQUIN Stéphanie & BOYER Mélanie

Orthophonistes, Lille

Le dépistage auditif néonatal et la prise en soins précoce qui en découle, les progrès techniques de réhabilitation auditive ou encore le partenariat parental ont profondément modifié la prise en soins orthophonique des bébés/enfants porteurs de surdité. 
Les perspectives rééducatives et les attentes parentales sont maintenant le plus souvent tournées vers l’oralisation avec l’audition comme vecteur du développement langagier. L’un des enjeux de la prise en soins va donc être l’optimisation de l’audition de l’enfant.
Ainsi, l’éducation auditive dès l’âge de 3-4 mois constitue un des piliers dans le plan d’intervention orthophonique du bébé sourd. Il s’agit :

–  de proposer une progression construite, rigoureuse avec des objectifs ciblés que nous développerons dans cette présentation : de la détection à l’identification de la parole.

– de partager dans une dynamique collaborative avec les ORL et audioprothésistes les informations essentielles à l’optimisation de l’audition (veille auditivo-fonctionnelle, préparation de l’enfant aux examens audiométriques et aux réglages,  recensement des perceptions…)

– d’inclure les parents dans cette éducation auditive dans un partenariat de soins pour consolider les compétences de l’enfant et renforcer le sentiment de compétence parentale.

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Impact du dépistage des surdités unilatérales dans l’organisation du dépistage

Dr MAQUET Charles

ORL, Chef de Clinique, CHU Rouen

Introduction

Le dépistage universel des surdités unilatérales néonatales ne fait pas l’objet de recommandations en France comme dans de nombreux pays. La surdité de perception unilatérale (SU) congénitale peut entrainer des difficultés sur le développement du langage et les performances scolaires de l’enfant. L’objectif de cette étude était d’analyser les résultats du dépistage des SU du territoire Haute Normandie et ses conséquences.

Méthode

En plus du dépistage universel des surdités bilatérales en Haute Normandie instauré depuis 1999 pour les surdités bilatérales (SB), nous avons analysé les résultats du dépistage des SU instauré depuis 2007. Le dépistage était composé de 3 étapes (T1 par OEAp, T2 et T3 par PEAA) suivi d’une étape diagnostique. Le diagnostic de SU était retenu en cas de perte auditive moyenne supérieure à 30 dB pour l’oreille pathologique avec un seuil inférieur ou égal à 20 dB HL pour la bonne oreille à l’audiométrie confirmé par PEA et/ou ASSR. Les enfants avec une SU étaient suivis tous les 6 mois.

Résultats

Entre 2007 et 2020, 266 903 nouveau-nés ont été dépisté pour la SU dont 3% (8088) étaient adressés au T3. Entre T2 et T3, 343 (4.2%) T2 non concluants étaient perdus de vue. 392 (4,3%) T2 non concluants avaient un T3 toujours non concluant et une SU était confirmée pour 199 (51%) d’entre eux. La prévalence de la SU était de 0.7/1000 nouveau-nés.
Par comparaison, entre 1999 et 2020, 303 993 nouveau-nés étaient dépistés pour la SB dont 1.3% (3980) étaient adressés au T3. Entre T2 et T3, 270 (6,7%) des T2 non concluants étaient perdus de vue. 516 (13,9%) des T2 non concluants avaient un T3 toujours non concluant et une SB était confirmée pour 352 (68,2% d’entre eux). La prévalence de la SB était de 1.2/1000 nouveau-nés.
Parmi les enfants atteints de SU, on retrouvait les étiologies habituelles de surdité congénitale. Le suivi audiologique médian était de 57 mois et 5.5% (11/199) présentaient une dégradation auditive dont 9 bilatéralisation.

Discussion

Paradoxalement, nous avons constaté moins de perdus de vue entre T2 et T3 dans le cadre des SU que des SB. La prévalence des SU était similaire aux données de la littérature (0.5 à 1/1000 naissances). Le retentissement individuel d’une SU pour l’enfant dans son développement et son risque de dégradation/bilatéralisation incite au diagnostic et à la réhabilitation précoce associée à un suivi régulier des enfants. Toutefois la charge de T3 et bilans diagnostiques était multipliée par trois par rapport au dépistage des SB seules pour une valeur prédictive positive moindre du T3 (50% des T3 non concluants n’avaient pas de SU tandis que seulement 32% pour la SB).
L’organisation du dépistage des SU doit donc prendre en compte les moyens humains nécessaires afin de ne pas impacter les délais diagnostiques des nouveau-nés atteints de SB congénitales.

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Quelle formation pour les testeurs ?

Dr LEROSEY Yannick

ORL-PH, CH Evreux/CHU Rouen, Vice-Président d’ACFOS, Responsable dépistage auditif, Région Haute Normandie, membre de la FFADAN

La formation des personnels réalisant les tests de dépistage en maternité et en néonatalogie est essentielle, notamment par le caractère spécifique du dépistage auditif comparé au dépistage biologique, à savoir que l’information initiale (test non concluant ou concluant) est donnée immédiatement par la personne réalisant le test. L’enjeu principal est donc de réaliser le test et d’informer les parents en évitant au maximum un stress ou un impact psychologique négatif sur ces parents.
Si cet objectif de formation a été pris en compte dès le début du projet (cahier des charges national de 2014), et dépend du financement de 18€70 versés aux établissements, force est de constater que très peu de régions actuellement réalisent des formations structurées régulières.

Nous présentons ici les formations réalisées sur site, en région normande après une expérience de plus de 20 ans.

Au cours de ces formations, plusieurs points sont abordés :

1. Information des testeurs sur la surdité, le dépistage auditif, son intérêt et le pronostic transformé de la surdité en cas de prise en charge précoce.

2. Formation aux appareils et aux techniques d’oto-émissions et de PEA : Eléments testés par les oto-émissions et les PEA, cause des faux positifs pour chacun de ces tests, manipulation wdes appareils et utilisation auprès de l’enfant.

3. Formation aux modalités pratiques de réalisation : annoncer qu’on vient vérifier l’audition et non « rechercher une surdité » obtenir l’accord oral des parents, rappeler que le test est indolore, rappeler que le test doit être fait obligatoirement en présence d’au moins un des parents.
S’assurer que les conditions d’examen sont bonnes (enfant calme ou endormi).

4. Information donnée aux parents après le test : il est demandé aux testeurs d’expliquer aux parents avant de lancer le test, les 3 résultats possibles à savoir test concluant, test non concluant unilatéral, test non concluant bilatéral, d’en expliquer les causes (avant tout épanchement résiduel probable ou maturité insuffisante) et de les prévenir à l’avance de la nécessité d’un recontrôle en cas de test non concluant.

5. Conseils divers :

– Choisir le bon moment (enfant calme ou endormi) ne pas réaliser deux tests identiques immédiatement.
– Ne pas multiplier les tests (plus le nombre de tests échoués est élevé, plus il y a de risque d’entrainer une inquiétude parentale).
– Rester toujours dans une attitude de rassurance car plus de 90% des tests non concluants réalisés en maternité s’avèreront concluants lors du T3.
– Repréciser les points importants de la saisie du dépistage auditif sur le carton de Guthrie.
– Des flyers d’un format de poche sont remis à chaque nouveau testeur ayant bénéficié de cette formation, regroupant toutes les informations précédemment citées.

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Intérêts et avantages des oto-emissions acoustiques

Dr LEROSEY Yannick

ORL-PH, CH Evreux/CHU Rouen, Vice-Président d’ACFOS, Responsable dépistage auditif, Région Haute Normandie, membre de la FFADAN

En France, les oto-émissions sont le test de dépistage le plus utilisé en maternité.Elles permettent de tester l’oreille externe, l’oreille moyenne et la cochlée mais pas les surdités appelées initialement ‘’rétro cochléaires’’ ou ‘’neuropathie auditive’’ (on utilise actuellement le terme de neuropathie dyssynchronie auditive (NA/DA)).

Les oto-émissions ont l’avantage d’être très rapides (quelques secondes) peu coûteuses (moins de 2€ de consommables/enfant). Elles demandent également des conditions de réalisation plus souples que les potentiels évoqués auditifs automatisés (test possible chez un enfant éveillé et calme).

Leurs inconvénients comparés aux Potentiels Evoqués Auditifs sont : de ne pas pouvoir être réalisés avant J2 voire plutôt J3, néanmoins les durées de moyenne de séjour en obstétrique en France (4 jours) permettent la réalisation dans ces délais. Elles ont un taux de faux positifs (tests non concluant mais pas de surdité) plus élevé que les Potentiels Evoqués Auditifs car elles sont notamment plus sensibles aux épanchements résiduels dans l’oreille moyenne. Ce désavantage peut être contourné en réalisant en maternité, après un test T1 non concluant par oto-émissions, un test T2 par PEAA.

La critique principale concernant ce test, est celle de ‘’louper’’ une NA/DA. Toutefois, la prévalence de cette pathologique reste faible, voire très faible et difficile à évaluer. De plus cette population d’enfants à risque peut-être en grande partie ciblée (prématurité, pathologie néonatale sévère, antécédents familiaux), et réserver un dépistage exclusivement par PEAA à cette population permet de limiter les risques de ne pas diagnostiquer une NA/DA.

Un argument supplémentaire en faveur des oto-émissions et la charge de travail de plus en plus importante pour le personnel de maternité est l’intérêt d’un test plus simple et plus rapide.