Juliette FOUQUET
Psychologue clinicienne, Hôpital Necker APHP, Paris
La surdité psychogène, aussi appelée surdité fonctionnelle, ou encore surdité non organique, porte des noms multiples qui annoncent déjà la complexité du sujet et la multitude des cadres de référence qu’elle appelle.
Un large champ est encore à découvrir concernant les pathologies fonctionnelles, qui ont suscité une grande fascination à la fin du XIXe siècle, puis qui ont été progressivement laissées de côté et moins étudiées à partir de la moitié du XXe. Elles connaissent une nouvelle vague des recherches et de questionnements, remettant à jour les théories médicales, psychologiques, psychiatriques, neurologiques, afin de mieux les comprendre, mieux les expliquer, pour mieux les accompagner.
Mais en attendant les découvertes à venir, 1 à 3% des enfants et adolescents qui se présentent en consultation d’audiophonologie, ont une plainte auditive correspondant aux critères diagnostique d’une surdité psychogène.
Se posent alors les questions, une fois le diagnostic suspecté, de :
- – comment l’aborder avec la famille
- – comment en échanger avec l’enfant ou l’adolescent
- – que proposer
- – et comment l’accompagner.
Nous aborderons dans cette présentation les critères diagnostic d’après les classifications actuelles avant de détailler les profils des enfants et adolescents rencontrés, pour enfin aborder les pistes d’accompagnement, face à cette pathologie souvent laissée de côté.

